Parce que rien n’est jamais simple sem. 49-2022 [par yann Kerveno]

Au courant !

On ne sait pas ce que nous ferons de nos denrées conservées dans nos réfrigérateurs, ou de nos congélateurs, mais la quasi-promesse de coupures d’électricité inquiète les commerces alimentaires, expliquent nos confrères de Les Échos. Si les spécialistes du congelé auront toute latitude pour supporter la coupure, si les hypermarchés sont équipés de générateurs de secours, ce n’est pas le cas des supermarchés ou des supérettes qui ne sont pas non plus considérées comme essentielles. Quel rapport pensez-vous ? La réglementation, qui impose le respect de la chaîne du froid pour des raisons sanitaires… Que se passera-t-il dans les rayons ? Il faudra attendre la première coupure pour le savoir. Coupures qui ne doivent concerner que 2 000 clients en moyenne, soit l’équivalent d’un quartier de ville ou de plusieurs petits villages en campagne et pas plus de deux heures.

Mangues et déchets

Si c’est l’été en Australie, les autorités lorgnent toutefois avec jalousie sur l’Europe pour sa capacité à… produire de l’énergie… Ne rions pas. Plus sérieusement, ce sont les orages récents et très violents ajoutés au reste des calamités vécues cette année dans l’Est de l’île qui poussent les Australiens à réfléchir à utiliser les récoltes perdues pour le commerce alimentaire afin de produire de l’énergie. Une première usine pourrait démarrer en septembre prochain, si elle obtient les autorisations administratives… Non loin de là (enfin, vu d’ici, hein !) les chercheurs philippins travaillent sur des extraits de graines de mangue pour améliorer la santé des cochons dans les élevages. Ce sont nos confrères de Pig Progress qui rapportent la nouvelle en expliquant que certains composants de ces graines ont des vertus anthelminthiques, antiparasitaires et qu’elles pourraient permettre de mieux contrôler les populations de nématodes infectants les cochons et dégradant la performance alimentaire. Avec des résultats proches des molécules disponibles dans le commerce.

Pommes sans terre

Sinon, sachez qu’il n’y aura bientôt peut-être plus besoin de nettoyer les pommes de terre avant de les éplucher ou de les faire bouillir. Non pas que les industriels du secteur aient trouvé un moyen révolutionnaire de les nettoyer après les avoir arrachées de la terre, mais bien parce qu’il est maintenant possible de faire pousser des patates… sans terre. C’est en Inde, pays où les récoltes sont régulièrement ravagées par les intempéries, que la méthode a été développée pour faire pousser les plants dans un environnement aéroponique (un brouillard d’eau et de nutriment) qui permet, selon les chercheurs indiens, de produire 20 à 40 pommes de terre par plant…

À bloc

En attendant, les fermiers américains auront fait le plein en 2022 et ce en dépit des hausses de coût de production. Selon les chiffres du ministère américain de l’Agriculture, le revenu agricole net de l’agriculture du pays pourrait atteindre, cette année, un montant record de 160,5 milliards de dollars, 14 % de plus que l’an dernier et deux à trois fois ce qu’il était il y a trois ans. Voilà de quoi pousser la valeur des actifs agricoles de 10 % cette année, après 10 % de hausse l’an dernier.

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