Parce que rien n’est jamais simple – sem. 42-2022 [par Yann Kerveno]

Le couperet est tombé

Dans le cadre de la réduction envisagée des émissions d’azote aux Pays-Bas, petit pays fortement urbanisé, un médiateur a mené deux mois de concertation pour tenter de sortir de l’impasse et des manifestations importantes qui ont émaillé l’actualité locale avant et pendant l’été. Les agriculteurs protestaient contre la suppression envisagée de la moitié du cheptel de bétail du pays. Au final, le plan du médiateur, rendu public le 5 octobre dernier, a 500 à 600 fermes dans le collimateur. Fermes qui seront obligées de réduire drastiquement leurs émissions d’azotes d’ici un an. Sinon, elles seront contraintes de déménager ou seront fermées et les agriculteurs indemnisés. Si 500 à 600 fermes étaient condamnées à disparaître, le syndicat agricole Farmer Defence Force, qui n’est pas le moins belliqueux du paysage, a déjà annoncé un “printemps sur les barricades”. Le gouvernement espère avoir la moitié des émissions de nitrates en 2030 alors que 40 % des émissions en trop proviennent de l’agriculture.

Le futur est déjà là

Aux États-Unis, dans le Kentucky, une serre de 6 hectares dévolue à la production de salade est entièrement… automatisée. Et ce, grâce à un système mis au point par une autre société américaine, Green automation. En Australie, une société a mis au point un robot capable de récolter les fraises en serre. Ok, il va deux fois moins vite que des mains humaines, mais il travaille H 24, se défend l’entreprise de Perth qui l’a développé, BSC electronics.

Opium

On a beau cultiver des plantes peu recommandables comme ces fleurs de la famille qui permet de produire de l’Opium, on n’en est pas moins exposé aux ravageurs. Ainsi, en Inde, les producteurs d’opium légal ont à combattre toute une série de problèmes qui vont de certaines variétés de mildiou, des fusarioses, des virus et une batterie d’insectes comme le listent nos confrères de Krishak Jagat. Puisqu’on parle de problème, les coléoptères (en particulier Dermolepida albohirtum) en sont un dans les plantations de canne à sucre en Australie encore. Avec ces larves, ce prédateur aurait coûté 12 500 tonnes de cannes, soit un manque à gagner de 700 000 dollars australiens pour la seule région de Burdekin. Et c’est une jeune agronome qui pourrait faire faire un bond en avant à la protection de ces cultures grâce à la… truffe de son chien, Max. Ce labrador, correctement dressé, peut en effet détecter la présence de larves au cas où les traitements ne fonctionnent pas correctement et limiter ainsi les disséminations.

Fin de partie ?

On l’attendait depuis plusieurs mois mais le “décrochage de l’économie” pourrait bien être arrivé. S’il est masqué par l’inflation, qui maintient les chiffres d’affaires des distributeurs, la tendance semble bien être au ralentissement des achats. Avec des volumes de produits de grande consommation, selon les panels, depuis la fin septembre. Le commerce électronique perd 4,9 % en volumes, les supermarchés 4,3 % les hypers 2,8 % et les magasins de proximité 2,9 %.

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