Nos élites à la ramasse ou bien ? [par Lilane Doger-Ledieu]
Bon, ça commence à devenir préoccupant, je me décide à attraper le téléphone pour prendre un rendez-vous chez le médecin. Répondeur. Je reconnais la voix “Vous êtes bien au cabinet du docteur Trucmuche, actuellement en vacances jusqu’au 1er septembre. En cas d’urgence, veuillez composer le 15 ou contacter un confrère du canton.” Ah… C’est grand un canton ? Et d’habitude, les médecins qui partent en vacances s’arrangent pour trouver un remplaçant, non ? Allons-y, je m’attaque aux pages jaunes… Comme prévu, aucun praticien ne prend plus de nouveaux patients “depuis belle lurette” me
dit-on. Au bout de dix tentatives, je jette l’éponge. Une secrétaire m’a gentiment indiqué un “Service des premiers soins” à la clinique Tartempion. Je consulte les horaires et je m’y rends. C’est à 25 kms. Jour de canicule, 40 degrés à l’ombre.
Pas un arbre sur ce foutu parking. Reste à dégoter le fameux service. J’arpente les allées autour de l’immense bâtiment sans trouver aucune signalisation. Je finis par entrer au hasard. Pas un chat. Je tourne à gauche, à droite, toujours rien. Encore à gauche. Ah ça y est, là-bas en face, en lettres énormes, “Service des premiers soins” et juste en-dessous un gros sens interdit. Oui mais bon… Assez tourné, je pousse la porte. Un long couloir, bien large, des chaises de chaque côté, toutes occupées, et surtout une chaleur à tourner de l’œil ! Pas étonnant, à l’autre bout c’est le hall d’entrée (d’où j’aurais dû arriver sans doute), magnifique verrière qui doit être bien agréable au printemps. Sans y prêter attention, je passe devant une ouverture vitrée. Sursaut. “Vous devez mettre votre masque !” Zut, pas pensé à ça. Je n’en ai pas. Derrière le carreau à peine entr’ouvert, une jolie jeune femme bien coiffée, bien maquillée, bien masquée, bien manucurée mais pas bien aimable. Elle me tend un masque. “Mais vous arrivez d’où, d’abord ? Vous n’avez pas vu le sens interdit ? Vous auriez dû faire le tour et entrer par ici !” Je propose de ressortir et faire le tour comme elle dit. Ca ne la fait pas rire. Tant pis.
Après, c’est comme au rayon poisson ou charcuterie, tu prends un ticket, sauf que là, tu peux t’asseoir. Une femme en blanc, tout aussi avenante, apporte des chaises “Pas question de rester debout pour tomber dans les pommes !” Tu m’étonnes !
Un petit monsieur assis à ma gauche me demande le numéro de mon ticket. 15 places après lui. “Moi ça fait 4 heures que je suis là et il y a encore 8 personnes avant.” Mon Dieu !
Le cirque continue
Je suis assise en face d’un paravent et je réalise tout à coup que la “salle” des consultations, c’est là, juste derrière le panneau de deux mètres de large. En me penchant légèrement, je peux apercevoir le médecin, une jeune femme aux traits tirés. Si, de là, toute la scène n’est pas visible, en revanche elle est parfaitement audible. Munie d’un thermomètre, la toubib accueille une patiente : “Bonjour madame. Je prends votre température. Êtes-vous vaccinée contre la Covid ?”
La goutte d’eau (grosse la goutte quand-même) qui fait déborder le vase. Je me suis levée et je suis partie.
Qu’on me pose des questions qui n’ont rien à voir avec ce pourquoi je suis venue avant que j’aie eu le temps d’ouvrir la bouche ! Qu’en plus on m’impose manu-militari une prise de température ! Mais allez vous faire voir !
Le cirque continue, avec son quota de soignants obéissants bon gré mal gré. Quoi qu’il en soit tous débordés, épuisés, au bord de la crise de nerf. Pendant ce temps, 15 000 professionnels de la santé compétents moisissent dans une misère noire, suspendus sans salaire depuis maintenant un an. Pour être arrivés à une telle extrémité, il faut que la justification soit solide, non ?
Nos élites, “Personnes qui par leur valeur occupent le premier rang” dixit le Petit Robert, s’envasent lamentablement. Pas de réintégration des suspendus malgré l’efficacité plus qu’aléatoire de l’injection. C’est compliqué, hein, de reconnaître ses erreurs, à moins qu’il s’agisse d’autre chose…
Et tant que j’y suis, la meilleure de l’été : la France brûle et pendant que nos pompiers non injectés, donc également suspendus, restent à la maison, on fait venir ceux d’autres pays voisins, pays qui, pour la plupart, n’ont pas imposé la “vaccination”.
On s’enlise, on s’enlise…