Les vœux de Manu Rupérez, président de L’Agri

Chères lectrices, chers lecteurs.

L’année qui s’annonce sera décisive pour beaucoup d’entreprises agricoles roussillonnaises et audoises. Et c’est, une fois encore, le climat qui va dicter l’avenir. Car si la neige a fait son apparition sur nos sommets ces temps-ci, avec quelques rares précipitations en plaine, c’est l’eau qui est attendue pour alimenter les nappes et reconstituer les ressources.
Tout comme sont attendues les réponses de l’État aux préoccupations locales du monde paysan dans les secteurs viticoles, fruitiers, légumiers ainsi que dans celui de l’élevage. Des réponses reportées de dissolutions parlementaires en remaniements gouvernementaux qui exaspèrent les professionnels en attente de solutions concrètes et à cours de trésorerie. Avec des exploitations qui pourraient ne pas trouver de repreneurs, des installations qui se raréfient, un patrimoine dévalorisé et des tensions économiques sur les marchés dues à la conjoncture nationale et internationale, mais aussi aux concurrences déloyales.
2025 doit donc être l’année des réponses attendues depuis des mois. Les élus locaux, régionaux et nationaux doivent, tous partis confondus, s’unir pour soutenir nos activités avec l’appui des organismes professionnels, des banques et des institutions. Car le contexte politique ne peut pas tout excuser, nos entreprises ne font aucune pause, elles doivent acquitter les factures, rembourser les prêts, payer leurs salariés et lancer les futures récoltes. L’agriculture, tout comme l’artisanat ne prend pas de vacances et elle n’a pas droit aux fantaisies politiques. Nos productions viticoles, arboricoles, maraîchères sont en déclin et nos territoires sont menacés. Car, sans agriculture, nous perdons le premier rempart aux risques naturels avec, depuis quelques années, le péril écologiste qui nous empêche bien souvent d’y remédier.

Un contexte qui, comme nous le précisions dans notre précédent éditorial, n’épargne pas notre journal au terme d’une année 2024 particulièrement difficile. L’Agri, car il sert depuis 78 ans une information indispensable à la ruralité, doit lui aussi dépasser le cap des complications. Sous une forme ou sous une autre, il doit demeurer un journal professionnel au service des professionnels. C’est une priorité pour les membres du conseil d’administration et nous envisagerons les alternatives qui seront, nous l’espérons, soutenues et accompagnées par la profession agricole.
En espérant que 2025 nous permettra de tourner la page des mauvais jours, je vous souhaite avec les membres du conseil d’administration de l’Agri, une bonne et heureuse année. La santé, le bonheur, l’amitié, la solidarité, la prospérité.

Manu Ruperez

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