Les ambitions de la maison Vialade [par Yann Kerveno]

Avec un nouveau bâtiment en construction à Rivesaltes, la maison Vialade entend franchir une nouvelle marche dans son développement.

C’est une histoire familiale qui remonte à l’Aveyron, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, quand une grand-mère se met à vendre des champignons sur les marchés. Aurait-elle pu deviner que huit décennies plus tard, son petit-fils, Nicolas, son épouse et un cousin seraient à la tête d’une entreprise réalisant 23 M € de chiffre d’affaires et employant plus d’une centaine de personnes ? Et qui en plus n’a pas fini d’avoir de l’ambition. Après s’être lancée dans la production, à Olette, il y a six ans pour compléter l’activité historique de négoce, la Maison Vialade construit actuellement un nouveau bâtiment au sein de l’espace Euroméditerannée, à Rivesaltes, pour regrouper une partie de ses activités sur un seul site. “Nous construisons un bâtiment qui servira à la fois pour produire des champignons, les conditionner, les expédier mais aussi pour abriter les services administratifs de l’entreprise” explique Nicolas Vialade qui s’est associé à la famille Vila pour la partie production.

Un investissement de 20 M € pour cette première phase de près de 10 000 mètres carrés. “À terme, nous allons consacrer nos installations d’Olette, dont nous avons déjà doublé la superficie, à la production des champignons bios et tout le conventionnel sera produit à Rivesaltes.” Avec, en ligne de mire, une production de 2 000 tonnes de champignons en bio et 2 600 tonnes de champignons en conventionnel en 2024, contre 2 000 tonnes en 2021. Le nouvel établissement nécessitera l’embauche d’une cinquantaine de personnes supplémentaires qui travailleront au ramassage des champignons dans la seule unité semi-automatisée en France. “Aujourd’hui, la production représente 40 % de notre chiffre d’affaires, le négoce le reste, notre idée c’est d’inverser progressivement le ratio.” Le nouveau bâtiment sera en plus doté de panneaux photovoltaïques qui assureront un tiers des besoins de l’entreprise.

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