La ferme du Bosquet appelle à l’aide [par Yann Kerveno]

Installée début 2021, Emmanuelle Farcy a subi deux attaques de chiens dans son troupeau de poules. Elle a lancé une cagnotte Miimosa pour soulager sa trésorerie.

Pour le coup ce n’est pas le loup mais bien deux chiens qui sont venus mettre la pagaille dans l’élevage d’Emmanuelle Farcy, au Bosquet à Thuir. Installée l’année dernière, elle avait fait rentrer son premier lot de poules pondeuses en avril. Venus du voisinage, les deux patous, appartenant à un particulier, sont entrés deux fois dans le parcours, provoquant la mort de 140 des 350 poules du lot. “Et comme je n’ai pas fait de photos des chiens quand ils étaient dans les parcours, je n’ai pas vraiment de recours, l’assurance ne joue pas” regrette la jeune éleveuse. Car si les chiens du voisin sont désormais coffrés, les pertes, elles, pèsent sur l’activité. À 34 ans et après avoir exercé d’autres métiers, elle a passé son BPREA, emprunté 65 000 euros pour son installation, des prêts dont elle devra honorer les premières échéances cet été pour mettre à exécution son projet de micro-ferme en permaculture et agroforesterie.

3 000 euros

La perte des poules, avant même le début de production, l’a contrainte à remplacer les poules manquantes, soit un manque à gagner de 1 600 euros qui n’était pas spécialement prévu dans le business plan de l’exploitation, d’où la cagnotte. “C’est le premier palier de ma cagnotte, après, si cela peut aller plus haut, je pourrai aussi acheter une citerne, du grillage pour mieux protéger l’exploitation.” En attendant, elle est en plein semis pour le début de son activité de maraîchage qui doit venir conforter la vente des œufs pendant qu’en avril le cheptel de poules va doubler. Des produits qu’elle vend en local, elle procède aux livraisons, et à quelques restaurateurs du secteur.

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