« Débat » TF1 : Quand la République dérape ! (Par Jean-Paul Pelras)
La non invitation de 4 candidats officiellement reconnus par le Conseil constitutionnel comme étant aptes, pour avoir obtenu les parrainages nécessaires, à postuler au suffrage suprême, doit nous interpeller sur l’état de notre démocratie. En 2017, les 11 prétendants étaient présents. Debout derrière un pupitre, ils avaient pu échanger entre eux dans ce que l’on pouvait considérer comme étant un vrai débat avec des temps de parole comptabilisés et répartis. Lundi soir sur TF1, les 8 « grands candidats » choisis étaient debout ou assis du bout des fesses sur un tabouret, sans pupitre, sans contradicteurs, seuls, déambulant au milieu d’une scène vide entourés d’un public muet composé de figurants probablement tries sur le volet. A la manœuvre, attribuant les temps de parole et dictant les règles du jeu, Bouleau et Coudray, prêtre et prêtresse au service d’une mère cathodique tenue par les intérêts financiers de quelques oligarques Français. Bouleau et Coudray qui rendaient hommage à Jean-Pierre Pernaut quelques jours auparavant. Lequel n’aurait certainement pas apprécié ce tri des favoris qui laisse sur la touche la ruralité et le prolétariat. D’ailleurs, comment les 8 candidats retenus pour participer à ce spectacle de variété ont-ils pu accepter cet ostracisme, ce bannissement, cette exclusion ? Comment peuvent ils parler de liberté et d’égalité, à commencer par Macron garant des valeurs de la République ? Et comment feront-ils pour aller mendier le soutien des « oubliés » quant au second tour viendra l’heure des coalitions contre-nature et des alliances préméditées ? Quand le pourcentage de Jean Lassalle, pourtant supérieur à celui d’Hidalgo (donc à celui du Parti socialiste), constituera subitement un regain intérêt.