CIVR : un nouvel accord pour trois ans [par Yann Kerveno]

Comme tous les trois ans le Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon s’est doté d’un nouvel accord cadrant le travail des trois années à venir. Changement de communication et baisse des cotisations ont été actés.

Les temps ne sont faciles pour personne et il faut s’adapter. C’est en substance la ligne directrice des accords triennaux votés par le CIVR juste avant les fêtes. Le morceau le plus emblématique réside dans la baisse des cotisations volontaires obligatoires versées par les opérateurs. “Nous considérons que les cotisations, en particulier pour les muscats, étaient trop élevées par rapport aux conditions du marché” explique Stéphane Zanella, président du CIVR. “L’idée c’était de faire converger les cotisations.” La cotisation des muscats passe donc de 9,74 € l’hecto à 7 euros et celle du Maury est ramenée de 7,26 euros à 7 euros. Les baisses de CVO concernent aussi les vins secs à l’exception des IGP Côtes Catalanes dont la CVO restera fixée à “un niveau qui nous a semblé raisonnable, 2 €.” Pour les autres appellations du Roussillon portant sur les vins secs, la décote appliquée est de 50 centimes pour chaque catégorie. Ce qui ramène les côtes du Roussillon à 4,50 €, les villages à 5 et les mentions communales à 5,50 €.

Sans Banyuls

“La seule déception que nous avons sur ce dossier c’est de ne pas être parvenus, une nouvelle fois, à convaincre Banyuls – Collioure de se mettre au niveau des autres appellations du département dans un souci d’équité de cotisation, je me demande comment nous devons prendre ce refus et c’est peu de dire que les autres terroirs du Roussillon l’ont un peu en travers de la gorge” regrette-t-il. (Lire page 4 la réponse du président de l’appellation Banyuls Collioure). Cette baisse des CVO est accompagnée d’un ajustement des charges de fonctionnement de la structure “pour tenir compte de cette évolution, mais nous sommes parvenus à conserver le même budget promotion que l’an passé c’est-à-dire près de 2,50 M €.”

C’est un sujet plus technique mais aussi fondamental, les accords triennaux ont élargi la palette des contrats possibles entre les opérateurs. “Nous avons donné la possibilité aux opérateurs de signer des contrats pluriannuels sur le vin en vrac, c’est une tendance qui dépasse le seul cadre de la région. Cela ne représentera pas des millions d’hectolitres mais ce peut-être un bon outil pour le segment supérieur du marché, les Côtes du Roussillon Village et les mentions communales pour sécuriser les approvisionnements.”

Impact

Autre nouveauté, la possibilité désormais offerte de passer des contrats sport ou pluriannuels pour les achats de raisins et de moûts. “Nos opérateurs disposent maintenant d’une boîte à outils complète pour répondre aux besoins de la contractualisation. On verra les résultats dans quelques campagnes” poursuit Stéphane Zanella. Cette année et conformément aux engagements annoncés, la communication du CIVR sera concentrée sur quelques événements marquants, “des événements à impact”. Wine Paris, les Grenaches du monde, dont le format va un peu évoluer, un rendez-vous B2B et B2C à Paris à l’automne, plus le nouveau festival du Château de Valmy auquel la filière viticole départementale est fortement associée.

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