Ailleurs dans les vignes du monde… Juin 2022 [par Yann Kerveno]

Le top 10 mondial

Qui sont les dix plus gros acheteurs de vin au monde ? À dire vrai, il n’y a guère de changement dans le classement puisque le podium est constitué par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Ces trois marchés cumulés représentent un chiffre d’affaires de 13,1 milliards d’euros, soit 38 % du marché mondial pour 42 millions d’hectolitres. À eux seuls, les États-Unis représentent un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros (dont 68 % de vins en bouteilles), en progression de 21 % en 2021, année post-Covid par rapport à 2020. Le Royaume-Uni occupe, toujours en 2021, la deuxième place du classement avec un chiffre d’affaires de 4,1 milliards (+ 7 %) et l’Allemagne la troisième place avec 2,8 milliards (+ 6 %).
Suivent dans l’ordre, le Canada, les Pays-Bas, le Japon, la Chine (- 11 % à cause de l’embargo sur les vins australiens), la Belgique, la Suisse et Hong-Kong.

Un concours sans alcool

Les vignerons australiens sont peut-être gênés aux entournures pour vendre leur vin en raison de l’embargo chinois, mais ils ne restent pas les pieds dans le même sabot. Ils ont en effet organisé le premier concours entièrement dédié aux vins sans alcool. Il s’est tenu en mai dernier, le jury étant composé de cinq professionnels reconnus. 49 vins, venus d’Australie et de Nouvelle-Zélande, étaient présentés en quatre catégories. Parmi les vins primés, on trouve quelques marques réputées : Jacob Creeks et Wolf Blass, mais le grand prix a été remporté par Arawines (Nouvelle-Zélande), avec son Ara Zero sauvignon blanc.

Fin de l’aventure chilienne

Las Niñas est une propriété créée dans les années quatre-vingt-dix au Chili, par trois familles d’entrepreneurs des Pyrénées-Orientales, Dauré (Château de Jau) Florensa (casinos Joa) et Cayat (la Martiniquaise). Après deux crises intenses, une crise sociale violente qui a secoué le pays en 2019, plus la crise de la Covid et le blocage du pays entier pendant de longs mois, crises auxquelles s’ajoutaient des divergences de vues quant à la stratégie à suivre pour le futur, les trois propriétaires ont décidé de mettre fin à l’aventure. Et c’est Grands Chais de France qui profite de l’aubaine pour faire tomber le domaine et ses soixante hectares en appellation Apalta dans son escarcelle.

Le coût de la bouteille

Il n’y a pas qu’en France que les vignerons se posent des questions sur le coût des matières sèches, c’est bien une problématique mondiale. La banque néerlandaise Rabobank s’est penchée sur la question et estime que les changements à opérer sont “drastiques”. Les analystes de la banque évoquent plusieurs pistes dont la plus prometteuse est le retour de… la consigne ! Selon les études, revenir à ce système permettrait d’effacer 80 % de l’empreinte carbone de la production et de la commercialisation de vins…
Mais d’autres pistes peuvent être étudiées pour réduire les coûts sur la base de la réutilisation des bouteilles : embouteiller au plus près des foyers de consommation, standardiser les contenants, s’appuyer sur les distributeurs pour la collecte, faire évoluer la législation…

Le plastique c’est fantastique

L’autre solution c’est la bouteille en plastique recyclé. C’est en tout cas l’ambition de deux entreprises australiennes, Packamama et Taylors Wines qui se sont associées pour produire une éco-bouteille. Outre le fait qu’elle est donc réalisée à 100 % en plastique recyclé, elle présente une autre particularité : sa forme. De face, elle ressemble à une bordelaise classique, mais ce côté, elle est plate. Pour faciliter le transport. Chaque bouteille est ainsi 83 % plus légère que son homologue en verre…

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