Vins du Roussillon : des actions pour la sortie de crise

L’interprofession des vins du Roussillon (CIVR) s’est réunie cette semaine pour examiner les conséquences de la crise du coronavirus sur la viticulture départementale.

À situation exceptionnelle réponse exceptionnelle. Le CIVR s’est réuni jeudi pour examiner quelles pouvaient être les issues à la crise dans laquelle le monde viticole est plongé. « La première difficulté c’est que les statistiques ne portent pour l’instant que jusqu’à fin mars, l’état des lieux dont nous disposons ne porte donc que sur le début de l’année et ne prend pas encore en compte l’impact du Coronavirus en France et en Europe. Il faudra attendre début mai pour avoir une idée précise » détaille Philippe Bourrier, président du CIVR qui souscrit aux mesures demandées nationalement. Parmi celles-ci, il y a bien sûr la distillation. « Il faudra que nous puissions accéder à ce dispositif pour distiller des AOP du Roussillon, comme nous espérons pouvoir bénéficier d’une aide au stockage privé pour conserver les meilleurs vins. Nous attendons aussi que France Agrimer verse les fonds dûs aux vignerons le plus rapidement possible, la création d’un fonds de compensation à l’export…» 

Report des actions

Mais qu’en est-il des actions que compte mener l’interprofession sur le terrain ? « Nous avons déjà pris plusieurs mesures qui concernent les reports des actions de communication et de promotion que nous avions engagées sur nos marchés cibles, les USA, la Chine et la Corée. Parce qu’il est évident que les conduire dans ce contexte fut revenu à le faire en pure perte. Nous avons donc choisi de ne maintenir que les actions qui permettent de garder le contact avec nos clients et prescripteurs le temps de la crise. Le reste est reporté à 2021. Nous allons en quelque sorte juste entretenir le bruit de fond sur nos marchés pour pouvoir repartir dès que ce sera possible. » Pour le marché français et européen, le CIVR élabore une autre stratégie, sans l’appui des fonds européens réservés aux pays tiers.

Deux ou trois actions

« Nous sommes en train de préparer un plan de relance sur nos fonds propres en espérant que les collectivités territoriales suivront » explique le président du CIVR. Les actions à mener n’ont pas été décidées pour le moment. « Nous avons décidé d’écouter les besoins de toutes les familles de la viticulture roussillonnaise d’ici au 23 avril. À partir de là, nous pourrons faire émerger deux ou trois actions fortes pour donner envie aux consommateurs européens d’acheter nos vins. » Avec une décision Attendue très rapidement, dans la foulée de cette consultation. « Nous avons des discussions très constructives ces derniers jours au sein de l’interprofession et le moment que nous traversons réclame de la cohésion ! » 

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