Plutôt que de savoir ce qui peut nous sauver, cherchons ce que nous devons faire !

Alors que nous déplorions la désertification médicale, il semblerait que, grâce au Covid-19, nous venions d’assister à la téléformation accélérée de la quasi-totalité de la planète qui, en 15 jours, a acquis une qualification suffisante en virologie pour évaluer et comprendre comment l’hydroxychloroquine sulfate régule la synthèse de l’ARN viral dans les cellules pulmonaires. La physiopathologie de la réplication des rétrovirus n’ayant plus de secret pour vous, je vais me permettre de faire une mise au point scientifique. Nous, animaux, sommes dotés d’un système immunitaire performant et adaptatif. De ce fait, chaque fois que nous rencontrons un “agresseur”, chimique ou vivant, nous développons une réaction de défense et enclenchons, contre cet ennemi, une guerre qui va, in fine, supprimer l’agresseur ou l’anéantir en interdisant sa nocivité ultérieure. C’est pour cela que les jeunes enfants ont sans cesse des épisodes fébriles. Ils se fabriquent une carapace ! Ceux d’entre nous qui ne parviennent pas à bien faire fonctionner ce système sont susceptibles d’être emportés par les infections. À l’inverse des agresseurs visibles, contre lesquels nos ancêtres ont toujours montré ingéniosité, courage et abnégation, les agents infectieux ont toujours entraîné une crainte irraisonnée et des comportements incontrôlés. Même minime, chaque grande épidémie fait perdre la tête. Vengeance divine pour certains, complotisme pour d’autres, chacune d’entre elles réveille chez l’humain des peurs primaires et des comportements irrationnels de survivalisme intempestif ! Ainsi on s’asperge de parfums, on porte un masque, on implore les Dieux, on fuit ou on se confine ! Bref, on cherche “un sauveur” ! Cela ne date pas d’hier ! Et puis, l’épidémie s’épuise, l’immunisation se fait et l’homme reprend son combat inutile contre son prochain, les plus puissants amassant richesse et gloire aux dépends des plus faibles qui tentent de survivre.

Cette peur irrationnelle rend fou
Jamais, dans l’histoire de l’humanité, nous n’en avions su autant en matière scientifique qu’aujourd’hui. Et pourtant, comme jadis, cette terreur nous étreint. Plus effrayante que ne l’est ce virus, cette peur irrationnelle rend fou ! Que nous dirait la raison : que l’homme doit affronter ce type de phénomène, puisqu’il est fait pour cela. Certes, il y aura des pertes, importantes peut-être. Mais au sortir de cette crise, les plus armés resteront, plus résistants et préparés pour supporter la suivante, inéluctable. Cette explication, darwinienne, qui détermine l’évolution biologique des espèces par la sélection naturelle et la concurrence vitale, est celle qui prévaut à notre survie sur la planète. À la seule condition d’affronter l’épreuve ! Considérer que nous pourrions, à chaque nouvelle menace, vivre sous une cloche à fromage, en ambiance stérile, en évitant la rencontre avec l’agent infectieux, est inimaginable à long terme. À l’image des “enfants de la lune” obligés de sortir en scaphandre pour se protéger des rayons solaires létaux, notre avenir ne serait alors que celui de lapins prostrés dans leur terrier. Il disparaît chaque jours des milliers d’êtres humains : 3 millions d’enfants de moins de 5 ans de la dénutrition, 2,5 millions en raison de maladies liées à l’eau non potable. Soit 5,5 millions cumulés pour ces deux fléaux accessibles. Depuis quand aurait-on des scrupules à voir mourir des humains ? Je croyais que nous y étions insensibles ! Attendre un vaccin sera la solution la plus intelligente pour s’immuniser sans risque majeur, à condition que les néo virologues de BFM TV acceptent les vaccinations ! Par contre, espérer que la plus grande partie de la population terrestre puisse se sortir de cette impasse en se cachant, me paraît être une erreur stratégique cruciale. Et, considérant qu’une épidémie ne s’arrête que quand 70 % de la population est immunisée, je crains fort qu’à court terme, le confinement soit très long et à long terme que cette stratégie n’aboutisse qu’à transformer nos descendants en victimes expiatoires de futurs agents bactériologiques ou viraux auxquels ils seront incapables de se confronter avec la moindre chance de succès, faute d’un système immunitaire suffisamment efficace. La décision collective de confinement a été prise. Nous nous devons de la respecter. L’avenir nous dira si la décision était bonne. Mais je prétends que, si l’on veut continuer à vivre, il faut savoir accepter le fait que la mort est un mal nécessaire ! Est-ce si dramatique : nous savons quelle sera la fin depuis le tout début !

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