Plus de visibilité pour le Rouge du Roussillon

L’AOP a vendu plus de frais l’an passé et mieux valorisé ses fruits.

Une forte progression des tonnages en frais. C’est le constat, heureux, dressé par l’AOP Rouge du Roussillon au cours de sa récente assemblée générale. “Nous avons pu commercialiser 344 tonnes en frais au cours de la dernière campagne” détaille la présidente de l’AOP, Élisabeth Bonnet, présidente du syndicat porteur de l’AOP. “Il y a plusieurs raisons à cette forte progression, en 2018 nous n’avions commercialisé que 150 tonnes en frais, c’est en particulier lié à des problèmes de qualité que nous avons rencontrés sur les abricots destinés à l’industrie. Il y a eu beaucoup d’échaudage, les stations ont donc préféré orienter les plus beaux fruits sur le marché du frais pendant cette campagne.” Conséquence directe, les volumes destinés à l’industrie sont, eux, en fort recul, 400 tonnes seulement en 2019 contre une moyenne habituelle de 800 tonnes.

11 % de mieux
Au delà des chiffres, l’AOP continue également sa structuration. “De nouveaux producteurs nous ont rejoints, nous sommes maintenant 72, dont douze en bio, nous n’étions que 65 en 2018 et 51 en 2017. Mais ce n’est pas encore assez, il faudrait que les autres producteurs nous rejoignent car plus nous serons en mesure de proposer des volumes importants, plus nous serons visibles” poursuit-elle. “Nous avons eu en plus une belle année avec une valorisation de nos prix de 11 % par rapport aux fruits qui ne sont pas dans la démarche, il faut que les producteurs entendent cela, et le cahier des charges est assez simple.” Pour renforcer la visibilité du Rouge du Roussillon, l’AOP s’est aussi dotée, avec l’appui de l’agence de développement de la région, d’un emballage unique pour la campagne qui arrive. Il servira sur les sacs de 5 et 2 kilos, les unités consommateurs de 750 grammes et l’identité visuelle sera également déployée sur les stands de vente directe. Enfin, des discussions sont également en cours avec la Sica Centrex pour développer un programme d’expérimentation et travailler sur des arbres résistants à la sharka ou un allongement de la période de production.

Yann Kerveno

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *