L’acceptation d’une exception banalisée

Après plusieurs semaines de flottement, tout porte à penser, indépendamment de la stratégie employée, que la “vague épidémique” est en voie d’extinction progressive dans tous les pays. C’était prévisible. Rien ne dit que ce virus ne reviendra pas. Ce qui est certain, c’est qu’un autre, peut- être plus dangereux, arrivera dans un délai de moins de 10 ans. Pour ce qui concerne le Covid, le résultat semble lourd pour le profane qui n’imagine pas que 70 millions de décès sont déclarés sur la planète, hors Covid, soit 2 morts environ par seconde ! Sur le plan épidémiologique, le solde de cette pandémie 2020 sera donc un “détail” au regard des grandes causes de mortalité habituelle, bilan qui n’a jamais interpelé personne, ni engendré la remarquable cacophonie de myriades de pseudo-savants invités sur les plateaux de médias “sensationnalistes”. Outre la profondeur abyssale des conneries assénées durant ces dernières semaines, nous venons d’assister, peut-être plus en France qu’ailleurs, à une mise en scène absolument insupportable d’un évènement sanitaire heureusement bénin (moins de 1 % de mortalité cumulée). Une micro-caste politique médiatiquement omniprésente, objectivement dépassée par les évènements, submergée par les conséquences, prévisibles, des plans successifs d’affaiblissement du système de soins, ridicule dans ses explications alambiquées, dans ses mensonges éhontés, dans ses analyses falsifiées, dans ses contradictions et dans ses atermoiements puériles. Une armée d’amateurs pleutres et incohérents,
postulants à une nomination au futur festival de Cannes dans la catégorie “comédie”. Les successeurs de Chaudard, Pithivier et Tassin dans la 7e compagnie ! Pourtant, l’histoire ne retiendra peut-être pas leur crasse incompétence. S’ils ont été nuls au niveau sanitaire, ils furent, à contrario, d’un opportunisme et d’une perversité absolument remarquables dans d’autres domaines !

Un nombre considérable de droits fondamentaux ont été, sans tambours ni trompettes, purement et simplement annulés
L’utilisation surprise du 49/3 sur les retraites lors d’une réunion qui devait décider du maintien du premier tour des municipales. Le fallacieux prétexte d’une circonstance exceptionnelle, factice, utilisé pour la promulgation d’un “état d’urgence”, dont le maintien pérenne n’est, pour l’instant, pas exclu. Ainsi un nombre considérable de droits fondamentaux ont été, sans tambours ni trompettes, purement et simplement annulés. Le droit du travail a été complètement revu, ouvrant des perspectives que le plus obtus des “capitalistes primaires” n’aurait jamais osé imaginer ! Les licenciements, le chômage et la précarité vont exploser avec des conséquences catastrophiques, incommensurablement plus graves que celles du Covid, probablement avant septembre ! La liberté de circuler, de s’exprimer, de se rencontrer est encadrée. On parle d’un traçage informatique pour surveiller nos pérégrinations. Ne pas amener son téléphone ou l’éteindre serait un délit. Ne pas en avoir, probablement un acte terroriste. Qui sait ? Le délai de détention provisoire en prison a été augmenté. La participation du Conseil constitutionnel dans le contrôle de la conformité des lois a été annulée.
La loi Avia, votée en catimini par une majorité présidentielle aux ordres, censure les contenus jugés “non conformes” des publications. Une tentative de verrouillage de l’information, avec création d’une liste de 5 médias “dignes de confiance” a, in extrémis, été annulée. Toujours cette obsession de la “fake news” qui ne semble pas s’appliquer à la propagande officielle. Celle qui affirmait que les malades en réanimation n’avaient pas respecté les consignes promulguées, que la contamination ne survenait pas au travail mais en dehors de celui-ci, que les masques étaient inutiles mais en stocks suffisants, que ceux détruits en mars étaient inutilisables, que les soignants avaient été destinataires de protections dès le début de la crise. À contrario, ce qui concerne les conséquences économiques, les failles du système, la critique des décisions prises ou de la doctrine aveugle de rationalisation et d’économies dans la gestion sanitaire du pays feraient donc, dorénavant, partie d’une désinformation non productive, et devraient être annihilées et réprimées au titre de “propos subversifs”. Vous
avez dit Démocratie ? 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *