La roue de l’infortune

Depuis le début de la fameuse déclaration de guerre, chacun d’entre nous reçoit, au quotidien, sur sa messagerie, des histoires ou vidéos plus ou moins drôles qui font sourire… Ou pleurer. De même, les commentaires plus ou moins avisés fusent sur les réseaux sociaux. Face à toute cette ignorance satisfaite d’elle-même, les doutes, les questionnements et les incompréhensions s’amplifient. Mais comme dans tout capharnaüm, quelquefois, sans chercher, l’on trouve quelques pépites comme, par exemple, cette proposition de loi relative à la préparation du système de santé à des menaces de grande ampleur. Celle-ci, datée du 24 novembre 2006 présentée par un groupe de sénateurs, dont Paul Blanc des Pyrénées-Orientales, est étonnante de vérité. Tout y est ! Les renforts en personnel du système de soins, la logistique relative au stockage des produits de santé et des équipements mais aussi les limites du ministère de la Santé à assumer ses responsabilités en matière de santé publique… Quelques années plus tard, c’est le néant !
Oublié “la France en grand, la France ensemble” de monsieur Chirac en 2002 ! 
Disparue “la France forte” de monsieur Sarkozy en 2007 ! 
Obsolète “Le changement, c’est maintenant” de monsieur Hollande en 2012 !
Nous sommes désormais à notre vraie place sur l’échiquier mondial dans ce fameux nouveau monde promis par monsieur Macron en 2017.

Les Français n’y croiront plus
Gouvernement d’union nationale ou pas, l’on prendra toujours les mêmes pour recommencer. Lesquels, parmi nos politiques connus, se risqueraient à engager leurs candidatures pour 2022 ? Pour l’instant je n’en vois aucun. Ils ont trop peur de se prendre un retour de bâton. Maintenant, quoi qu’ils nous disent, quoi qu’ils pourraient promettre, les Français n’y
croiront plus. Trop c’est trop ! La confiance ne se décrète pas. Elle naît de la franchise et de la lucidité, du courage et de l’honnêteté. Il est temps de sortir du cocon et d’affronter le grand large, mais notre exécutif paraît lessivé et incertain, malgré la mise en scène qu’il entretient vaillamment. Un étatisme pur et dur est apparu comme la seule réponse ferme qu’il était en mesure d’apporter à un problème, somme toute moyen sur l’échelle des catastrophes. L’on ne sait si c’est un accident de parcours, un révélateur, une confirmation ou une fatalité. Au total, le résultat n’est pas probant. Nous attendons désormais du maître des horloges, non pas qu’il prenne tout sur lui, qu’il puisse tout résoudre avec ces milliards qu’il n’a pas. Mais plutôt qu’il fasse renaître ce que nous voyons mourir, année après année et pour lequel le général De Gaulle avait souhaité que nous soyons les meilleurs. Je veux bien être optimiste, mais je crains fort que le coronacircus soit à l’affiche pour longtemps.

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