FDSEA-JA : Christiane Lambert en soutien dans les P.-O.

La présidente de la FNSEA Christiane Lambert était en déplacement dans les Pyrénées-Orientales, mardi 18 décembre, dans le cadre de la pré-campagne aux élections Chambre d’agriculture de janvier. Au lendemain du dépôt des listes, elle est venue apporter son soutien à la liste FDSEA-JA menée par Fabienne Bonet.
Comme dans 14 autres départements depuis octobre, et 26 en janvier, Christiane Lambert est venue dans les Pyrénées-Orientales mardi pour apporter son soutien à la liste FDSEA-JA. La présidente de la FNSEA aurait-elle visé les départements susceptibles d’être perdus ? Réponse négative. “Il y a en tout 87 départements pour lesquels il y aura le déplacement d’un tandem d’élus FNSEA-JA, Jérôme Despey se déplace aussi beaucoup. Notre objectif est de gagner partout”.
Avant de rencontrer les journalistes, Christiane Lambert est allée s’imprégner des problématiques agricoles locales sur le terrain. Elle qui n’était pas venue dans les Pyrénées-Orientales depuis l’époque où elle siégeait aux JA, a pu constater les changements opérés ces dernières années : la problématique du foncier, “particulièrement importante ici”, avec “une augmentation des friches que je ne pensais pas découvrir si près de Perpignan”, a-t-elle noté, “le partage de l’eau du fait de l’augmentation de la population”, les maladies telles que “la sharka et l’ECA”“Il faut que toutes les forces s’unissent pour sensibiliser encore plus les élus à cette question prégnante de la perte du foncier pour l’agriculture”, a-t-elle insisté. Christiane Lambert a également évoqué les batailles menées au niveau national par la FNSEA, et notamment face au projet d’abandon du dispositif TO-DE, qui représentait 145 M € d’exonérations de cotisations pour les employeurs, et devait être supprimé sans plan B, pénalisant en particulier les maraîchers et arboriculteurs, fortement employeurs de main d’œuvre saisonnière. “Nous avons réussi à remonter à 117 M €” s’est-elle félicitée.
Elle a saisi l’occasion de cette conférence de presse pour tacler un point du programme de la Confédération Paysanne (sans toutefois la citer) : il s’agit d’obtenir l’obligation, pour la production étrangère, de vendre ses produits sur le marché français au minimum au prix dont a besoin la production française, afin de lutter contre les distorsions de charges.

Tacles aux autres syndicats
“Nous avons une obligation de discours de réalité face aux agriculteurs, il ne faut pas promettre des choses intenables.” À ses côtés, Fabienne Bonet, tête de liste FDSEA-JA, a insisté sur la nécessité de développer “une agriculture performante, compétitive, par un accompagnement technique des entreprises” et de “communiquer vers la société, pour lutter contre l’image de pollueurs des agriculteurs”. Dans la même logique, David Drilles, président des JA, a réclamé “un respect pour toutes les personnes qui travaillent pour nourrir la population”, indispensable notamment “pour donner envie aux jeunes de s’installer”.
Le président de la FDSEA Yves Aris a souligné l’importance de “remettre en place une agriculture vivable et viable”. Visant les autres syndicats, Bruno Vila, numéro 3 sur la liste, a martelé : “nous défendons tous les agriculteurs et toutes les agricultures. On n’est pas là pour opposer des modèles”. Si la liste FDSEA-JA 66 a dû faire face à de lourdes rivalités lors de sa constitution, cette fois le message est clair : le front est en place et la campagne, bien qu’encore non officielle, est lancée.

Fanny Linares

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