Dégâts de sangliers en Salanque : “On commence à être à bout. On est vraiment seuls”

Vendredi 7 septembre, Ludovic Combacal, maraîcher en Salanque, a découvert sa parcelle de céleris dévastée par les sangliers.
Au téléphone, la voix de Ludovic Combacal tremble de colère ce matin-là. Ce maraîcher de Salanque vient de découvrir ses plantations dévastées par les sangliers. “La parcelle était parfaite hier soir ! Ils étaient au moins sept ou huit pour faire de tels dégâts. C’est un tiers de ma parcelle de deux hectares qui est touchée, soit 15 000 à 20 000 pieds de céleris. Et j’allais en planter d’autres ce matin. Tous les sillons qui étaient prêts ont été traversés.” Pourtant, Ludovic Combacal a investi 2 500 € en filets électriques pour protéger sa parcelle.

Obliger les propriétaires fonciers à entretenir leurs terrains
Face à ce problème récurrent dans le secteur, une battue avait été effectuée sur les bords de la Têt, mais n’aurait pas été suffisante. “Le louvetier d’ici, ça fait trois ans que je lui laisse des messages, il n’a même pas la politesse de me répondre”, assure le maraîcher qui est aussi président de l’IGP artichauts du Roussillon et témoigne de la détresse générale. “La vérité, c’est que nous avons des problèmes récurrents en Salanque, nous travaillons maintenant sur des îlots isolés au milieu des friches”… Où prospère le sanglier.

“Un découragement total”
“On n’oblige pas les propriétaires fonciers à entretenir leurs friches et c’est à nous encore une fois de supporter les charges. On commence à être à bout. La profession est de moins en moins représentée. Il y a un marasme de fond et un découragement total à tous les niveaux et sur toutes les exploitations. On est vraiment seuls.”

Fanny Linares

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