De bons auspices pour la pêche et les nectarines

La chaleur fait démarrer la saison sur les chapeaux de roues.
Quand on sait combien les toutes premières heures d’une saison de fruits d’été peuvent se révéler cruciales pour la suite, on peut se dire que l’année qui s’ouvre pour les pêches et les nectarines commence sous de bons auspices. Il y a la météo d’abord, la chaleur survenue depuis fin juin est bien le meilleur argument des fruits auprès des consommateurs !
“La saison démarre bien avec la chaleur, on ne peut pas imaginer meilleur début, la demande est là et les fruits sont sucrés” estime Éric Hostalnou de la Chambre d’agriculture. “La grande distribution a joué le jeu et elle est en train de basculer sur l’origine France, sauf sur les volumes qui manquent encore un peu, comme les nectarines par exemple.” Les Espagnols, présents en début de campagne, réalisent encore une année moyenne avec une récolte peu importante et surtout des prix bas. “Ils sont dans un modèle dont ils ne parviennent pas à sortir” explique Éric Hostalnou. “Soit ils ont peu de volumes et ils ont des prix bas, soit ils ont beaucoup de volumes et ils ont des prix très bas.”

Abricots en demi-teinte
‏Pour les abricots, la saison a été plus compliquée jusqu’ici. “Nous avons été en concurrence avec des produits espagnols à bas prix, 90 centimes à Saint-Charles” précise-t-il. “De notre côté nous n’avons pas eu non plus une qualité exceptionnelle jusqu’ici, c’était très hétérogène, donc le démarrage a été compliqué.” Depuis la mi-juin, le marché s’est quelque peu rétabli. “Le marché s’est fluidifié et les achats sont conformes aux achats alors que les rouges arrivent.”
L’orage qui a dévasté la Drôme aura-t-il un impact sur le marché ? Éric Hostalnou estime que si impact il y a, ce sera limité. “L’AOP qui représente les deux tiers de la production estime que ses adhérents ont perdu 13 000 tonnes d’abricots. Mais dans cette zone, sont surtout produites des variétés tardives qui ne viennent pas en concurrence, où à la marge, avec les productions du Rousillon.” Dans le département, la campagne pourrait durer encore trois à quatre semaines et ce d’autant que les variétés tardives plantées ici n’ont pas forcément eu l’hiver qui leur aurait convenu.
Enfin, pour la cerise dans les Pyrénées-Orientales, 2019 restera une année moyenne, très moyenne. Il y a eu peu de production, la mouche suzukii a encore posé de gros problèmes aux producteurs et demande des stratégies pointues de lutte.

Yann Kerveno

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