Agribashing : y aurait-il une presse anti-agricole ?

Après Élise Lucet et ses émissions à charge contre les utilisateurs de produits phytosanitaires, voilà que Le Monde et Charlie Hebdo critiquent le dispositif Demeter, mis en place pour lutter contre l’agribashing et les intrusions dans les exploitations agricoles.
Commençons par Nicolino, fondateur du mouvement “Nous voulons des coquelicots” qui se fend d’un billet dans Charlie Hebdo intitulé “La cellule Demeter veut fliquer les opposants à l’agriculture intensive”. Tout est dit dans le titre, inutile de s’aventurer au-delà. Même combat pour Le Monde, qui publiait une tribune le 18 décembre intitulée : “Le gouvernement entend museler les lanceurs d’alerte sur la question animale”. Et qui remet le couvert le 13 février en “expliquant” comment les gendarmes ont rendu visite au président de l’association “Alerte pesticides haute Gironde” dans un article qui laisse peu de place au débat contradictoire. Ce débat auquel les agriculteurs peuvent prétendre rarement, sauf s’ils adhèrent à la Confédération paysanne. Syndicat qui vient de publier un communiqué dans le Millavois, intitulé “Agribashing et Demeter : la FNSEA en a rêvé, Castaner l’a fait”. Et ainsi de suite avec de nombreuses associations environnementalistes dont “Bretagne vivante” qui publie également une tribune aux termes soigneusement choisis titrée : “Le gouvernement a créé une cellule militaire pour surveiller les opposants à l’agro-industrie…”

Du beau monde…
Parmi les signataires on retrouve Nicolino et Cueff, maire de Langouet connu pour son décret (retoqué par les tribunaux) contre les pesticides, Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, François Veillerette, directeur de Générations Futures ou encore Jean-François Julliard directeur de Greenpeace France.
Du beau monde qui ne sait pas forcément ce qu’il en coûte de troquer le pulvérisateur contre la bêche, mais qui veut pouvoir se rendre, sans contrainte sur les exploitations pour y contrôler les activités agricoles… Aidé en cela par une presse qui surfe sur les tendances sociétales, dans un contexte où il faudrait désormais clairement expliquer aux Français ce qu’ils mangeront quand il ne restera plus aucune exploitation à “visiter” !

Jean-Paul Pelras

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